Alphonse Charles Wright ou la cible d’une cabale mort-née (Par Mohamed Lamine Sylla) – Base Cote Media

Alphonse Charles Wright ou la cible d’une cabale mort-née (Par Mohamed Lamine Sylla)

L’opinion dans son ensemble observe de plus près ce qui se passe actuellement dans le secteur judiciaire. Une minorité de magistrats, à la solde de je ne sais qui et pour je ne sais quels intérêts sordides, remue terre et ciel pour saborder le navire des réformes en cours. C’est un spectacle déshonorant qu’on aurait pas dû servir au peuple de Guinée et même au reste du monde, dont la confiance autre fois perdue commence à revenir à mesure que la transition avance. L’humiliation aurait été cuisante pour le pays tout entier si la force du mal l’avait emporté. Mais ce ne fut, fort heureusement, qu’un coup d’épée dans l’eau. La cabale, depuis son piédestal, s’est effondrée tel un château de carte.

La dynamique enclenchée par l’actuel Garde des Sceaux, l’espoir que sa venue a suscité et les innombrables réformes qu’il conduit peuvent faire de jaloux, ça nous pouvons le comprendre et même l’admettre. Mais ce qui s’avère à la fois incompréhensible et absurde c’est de voir des hommes de robe (premiers bénéficiaires de ce travail de titan) se déchainer contre la marche vers le progrès pour la simple et unique raison qu’on n’aime pas la tête de proue de cette marche pourtant historique.

L’on peut ne pas aimer la personne de monsieur Alphonse Charles Wright, ceci peut dans une certaine mesure se comprendre. Après tout c’est un humain qui a ses qualités et aussi ses défauts comme tout le monde d’ailleurs. Mais de là à faire feu de tous bois pour empêcher qu’il donne à notre justice son indépendance contrairement à ce qu’on a vu ici par le passé relève de la mauvaise foi, il n’y a pas d’autres vocabulaires.

Sinon en quoi demander à appliquer la loi dans toute sa rigueur et avec JUSTICE poserait-il un problème chez certains ? Après tout, un magistrat (du moins le bon) n’est-il pas esclave de la loi, des textes ? Ecoutez, je pense pour ma part que la responsabilité doit prévaloir sur la passion de chacun d’entre nous. Nul n’a à gagner dans la crise que certains appellent aujourd’hui de tout leur vœu. Nul n’a à y gagner quoique ce soit, pas mêmes les réactionnaires qui guerroient vainement à torpiller la refondation prônée par le Président de la République le Colonel Mamadi Doumbouya.

Tout le monde n’est pas obligé d’aimer l’actuel Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. A ce que je sache ce dernier ne prétend même pas avoir l’unanimité de l’opinion sur ses faits et gestes à la tête du département qu’il dirige aujourd’hui. Mais le minimum que moi je demande à titre personnel et avec humilité aux uns et aux autres c’est de savoir raison garder. L’homme mérite d’être jugé non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il fait. Or (à moins qu’on souffre de myopie intellectuelle), ce que le ministre Charles Wright fait depuis qu’il est à la tête du département de la justice, et cela sous les auspices du Colonel Mamadi Doumbouya, est plus que salutaire. Le pays devrait plutôt remercier le Chef de l’Etat d’avoir mis cet homme à ce niveau de responsabilité. Mais, comme on dit, il n’y a pire aveugle que celui qui regarde et refuse de voir. Malheureusement nous ne pouvons rien pour un tel individu en dépit de la bonne foi qui nous anime. Son mal s’est cancérisé et est, de ce fait, incurable. Hélas…

Mohamed Lamine Sylla
Journaliste éditorialiste