Au terme d’une rencontre qui restera dans les annales de la Ligue des champions, l’Inter Milan a éliminé le FC Barcelone (4-3) après la prolongation. Deux ans après sa défaite face à Manchester City, l’Inter retrouve la finale de la C1 et attend le vainqueur de la rencontre PSG-Arsenal mercredi.
Pour être honnête, on ne pouvait pas l’imaginer ou oser croire que ce match retour entre l’Inter et le FC Barcelone pouvait être du même acabit que la folle rencontre de la manche aller. On s’est trompés, avec bonheur. Car ce match retour est entré dans le fantastique et a pris une place dans les matchs de légende de la Ligue des champions.
Ce fut une nouvelle fois, comme il y a une semaine, un combat magnifique entre deux équipes aux styles opposés et qui ont été fidèles à leurs principes pendant toute la rencontre. L’Inter s’est envolé, est tombé de haut, a touché le fond, avant de relever pour arracher une qualification en finale de la Ligue des champions durant la prolongation.
De Barcelone à Milan, la tension et la dramaturgie se sont ajoutées à cette rencontre épique qui restera dans l’histoire de la C1. Comme à l’aller, l’équipe italienne a dégainé en premier et a mené (0-2). Mais contrairement au match aller, elle a su retrouver sa solidité défensive en première période, écœurant les attaquants barcelonais, Lamine Yamal en premier lieu. Le génie espagnol a cette fois été pris dans la tenaille italienne, dans la toile tissée par une redoutable défense. Cette fois, Di Marco a sorti mes muscles, au propre comme au figuré, ne laissant presque jamais d’espace à son adversaire. Et lorsque Yamal réussit à s’en sortir, la deuxième lame Bastoni surgit, si ce n’est pas un milieu intériste.
L’efficacité de Lautaro Martinez
Et si le Barça a Lamine Yamal, l’Inter a Denzel Dumfries. Un latéral droit qui n’a pas la patte soyeuse de l’Espagnol, mais une puissance, une vitesse et une générosité dans les appels qui a fait mal pratiquement à chacune de ses montées. Double buteur à l’aller, c’est encore lui qui débloque la situation en sollicitant un ballon dans la profondeur, avant de servir Lautaro Martinez pour l’ouverture du score (21e). Le capitaine argentin de l’Inter qu’on avait très peu vu depuis le début du match, marquait sur son quatrième ballon touché.
Martinez va de nouveau être décisif en provoquant un penalty de Cubarsi coupable d’un tacle mal maîtrisé sur l’attaquant de l’Inter. Hakan Calhanoglu ne se prive pas de faire le break pour l’Inter en prenant à contrepied Wojciech Szczesny (45+1).
Au match aller, l’Inter avait mené 2-0 avant de se faire rejoindre. Cette fois, dans l’antre de San Siro, on se demandait comment les Barcelonais allaient pouvoir revenir au score.
La réponse fut rapide. Moins de dix minutes après le retour des vestiaires, le latéral droit catalan Eric Garcia réduit le score en reprenant un centre au second poteau, de son homologue du couloir gauche Gerard Martin (54e). Six minutes plus tard, c’est Dani Olmo qui est trouvé au second poteau par Martin (60e) pour l’incroyable égalisation barcelonaise.
L’Inter est sonné et pas loin du KO. Henrikh Mkhitaryan manque de peu de provoquer un penalty sur Lamine Yamal. Yann Sommer sauve miraculeusement son équipe sur une reprise de Garcia et sur une frappe de Yamal qui prenait la direction de la lucarne.
Lewandowski en vain, Sommer en héros
Thuam et Martinez n’arrivent plus à garder le ballon devant pour soulager leurs coéquipiers, Dumfries ne prend plus son couloir et le FC Barcelone a la main et le pied sur le match.
L’Inter résiste, mais cède à moins de cinq minutes du temps réglementaire. Raphinha s’y prend à deux reprises pour battre Yann Sommer (87e).
Ça y est, le FC Barcelone est enfin devant pour la première fois dans cette double confrontation. Il se dirige vers sa première finale de Ligue des champions depuis 2015. Mais l’impensable allait avoir lieu. Après une frappe sur le poteau de Yamal (92+2), l’Inter égalise grâce à son défenseur Acerbi, monté aux avant-postes (90+3), qui envoie les deux équipes en prolongation. À 37 ans, l’international italien n’avait jamais marqué en Ligue des champions. C’était le match de tous les possibles… Et ce n’est pas fini.
L’Inter, ragaillardi, reprend du poil de la bête, et reprend l’avantage grâce à Frattesi entré à la 79ee minute. Malgré la rentrée de Lewandowski, le Barça, avec un Yamal épuisé, qui échouera sur Sommer (113e), n’arrivera pas à revenir une dernière fois de la soirée.
Onze buts en deux rencontres, du jeu, du suspense, de la folie et un super vainqueur. L’Inter retrouve la finale, deux ans après avoir raté la Coupe face à Manchester City.
Rfi
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