Guinée : Médecins Sans Frontières sensibilisent les citoyens sur le dépistage précoce et la lutte contre la stigmatisation des PVVIH. – Base Cote Media

Guinée : Médecins Sans Frontières sensibilisent les citoyens sur le dépistage précoce et la lutte contre la stigmatisation des PVVIH.

Se faire dépister afin de connaître son statut sérologique ainsi que la lutte acharnée contre la stigmatisation et la discrimination ont été l’objet d’une campagne de sensibilisation organisée par la structure humanitaire internationale d’aide médicale, Médecins Sans Frontières (MSF) ce mardi 31 mai 2022 au grand rond-point d’Hamdallaye situé dans la commune de Ratoma .

Cette activité d’échanges fructueux a connu la participation massive des citoyens de la localité, des responsables et conseillers communaux, des membres du conseil de quartiers de Ratoma, des leaders communautaires, des organisations non gouvernementales, des partenaires techniques et financiers dans la lutte contre le VIH-SIDA ainsi que des cadres du ministère de la santé.

À en croire au rapport annuel de la riposte contre le VIH-Sida 2021 en Guinée, plus de 40 % de personnes vivant avec le VIH-sida ignorent leur statut; en outre 5643 décès répertoriés. C’est dans cette perspective que le responsable des activités communautaires et de supports aux patients, Sékou Tidjane Touré, a

vivement exhorté les uns et les autres, à se faire dépister massivement, et de façon gratuite, dans les centres de santé et dans les cliniques mobiles installées dans les différentes communautés : «  Selon le rapport annuel de la riposte contre le VIH-Sida 2021, seulement 65 % de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, ce qui signifie que plus de 42.000 personnes vivant avec le VIH ne sont pas informées de leur statut sérologique, et si une personne ignore son statut, comment celle-ci peut-elle bénéficier d’un traitement ? Cela veut dire que si rien n’est fait, ces personnes développeront des maladies très graves. Donc, nous invitons tout un chacun sans exception, à se faire dépister gratuitement. » a-t-il exhorté.

Plus loin, Monsieur Touré renchérira qu’être porteur du VIH n’est pas une fatalité pourvu que le dépistage précoce et la prise en charge s’effectuent à temps « Chacun doit faire son test, suivre son traitement s’il est déclaré séropositif, afin de vivre mieux avec le virus car il est possible de vivre avec le VIH en bonne santé le plus longtemps que possible. »

Dans le même sillage, Marie Loua , conseillère et éducatrice en santé communautaire, a fait savoir que le seul moyen approprié de connaître si l’on est porteur ou non du VIH constitue le dépistage précoce qui s’effectue dans toutes les structures sanitaires, et de manière confidentielle et gratuite «  Le VIH est l’affaire de tous. Ce n’est écrit sur le front de personne qu’elle a le VIH, on peut choper le virus sans qu’on ne puisse s’en apercevoir et le transmettre à son partenaire. Moi, j’ai fait plus de 20 ans avec le VIH, mais personne ne peut se rendre compte, donc il est vraiment primordial qu’on se fasse dépister pour connaître notre statut sérologique . »

Dans son allocution de circonstance, Baldé Kadiatou Bodjé de l’Association des personnes vivant avec le VIH, a mis un accent particulier sur l’impérieuse nécessité du dépistage précoce et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées et affectées par le VIH.

« Connaître son statut permet de savoir si l’on est séropositif ou non, faire son dépistage à temps permet sans doute de bénéficier d’une prise en charge médicale adéquate, cela permet par ailleurs de vivre mieux aussi longtemps avec le virus . Et vivre avec le VIH n’est pas une fatalité si l’on est soumis au traitement antirétroviral (ARV) qui est gratuitement offert dans les sites de prise en charge. »

 

Ousmane Camara OC