Guinée : Affaire Air Guinée, Mamadou Sylla donne sa version des faits. – Base Cote Media

Guinée : Affaire Air Guinée, Mamadou Sylla donne sa version des faits.

Sur la base d’éléments factuels que brandissent ses détracteurs de la mouvance pouvant l’inculper dans le processus de liquidation du Boeing 737 (Air Guinée) sous l’égide du feu Lansana Conté, étant ministre des transports et des travaux publics d’alors, l’actuel chef de fil de l’opposition Cellou Dalein Diallo avait, de prime à bord, rejeté toute accusation avant de citer pour témoin oculaire ou auriculaire l’homme d’affaires Mamadou Sylla à qui l’avion a été vendu.

Dans un entretien accordé à un média de la place dans l’optique d’élucider explicitement les zones d’ombre afin de lever l’équivoque, le leader de l’Union Démocratique de Guinée (UDG), Mamadou Sylla (acquéreur de l’avion) a fait savoir ce qui suit : << A l’époque, bien sûr, au Ministère des Transports, c’est El hadj Cellou qui était le ministre. Mais, entre Dieu et moi, c’est le président Conté qui l’a appelé. J’étais assis avec le président Conté sous le baobab au palais des nations. Il l’a appelé.

A son arrivée, il nous a trouvés assis. Il lui a dit :  » j’ai vendu l’ancienne Air Guinée  » .Parce que les bailleurs de fonds avaient dit qu’ils n’ont plus d’argent à mettre dans Air Guinée. Ils ont même préconisé qu’Air Guinée soit vendu au franc symbolique. C’est important de le rappeler.

Pendant ce temps, l’épave de l’avion se trouvait en Israël. El hadj Cellou (actuel président de l’UFDG ; au moment des fait a tout fait pour gagner de l’argent avec Cheick Camara, ministre de l’économie et des finances de l’époque pour mettre en marche Air Guinée. Cheick lui a dit : « Je n’ai pas d’argent. On se bat maintenant contre les rebelles. Je ne peux pas mettre un franc dans Air Guinée maintenant parce que, ce n’est pas rentable. Si tu injectes de l’argent dans cette affaire, quand l’avion vient, c’est le personnel qui vole. On ne réalise pas de profit. Donc, ce n’est pas la peine ».

Prenant la parole, El hadj Cellou a dit :’’ Ah, président ! Ce qu’El hadj Sylla a dit est réel. Sur Internet, on peut savoir le prix de différents prix d’avion. Le prix que tu as fixé est excessif’’. Ce jour-là, il lui a dit :’’ je ne demande pas ton avis. Tu as déjà trouvé que j’ai conclu mon affaire. C’est fini’’, a tranché Conté. Quant à moi, quand je lui ai fait savoir que je ne voulais plus de l’avion, il m’a dit :’’non ! Tu ne peux pas refuser aussi le marché. Tu paieras l’avion à cinq millions’’. J’ai dit :’’ah ! Ça devient maintenant un décret qui tombe sur moi?’’. Il me dit :’’en tout cas, si tu veux, tu le prends. Moi, me concernant, j’ai déjà tranché’’. Voilà comment l’affaire s’est passée.

A un moment donné, je croyais même que le président Conté blaguait. C’est ainsi que l’avion a été liquidé.

OC