La France et l’Arabie saoudite signent des accords de coopération culturelle – Base Cote Media

La France et l’Arabie saoudite signent des accords de coopération culturelle

Opération séduction pour Mohammed ben Salman. Le prince héritier d’Arabie saoudite est en visite depuis dimanche 8 avril en France. Une visite placée sous le signe de la coopération culturelle et du développement touristique. Le royaume ultraconservateur mise sur la culture pour changer son image et diversifier une économie très dépendante du pétrole.

C’est une coopération culturelle d’une ampleur inédite qui débute entre la France et l’Arabie saoudite avec la signature d’une série d’accords qui portent sur le développement des industries culturelles, la valorisation de sites archéologiques ou encore la formation aux métiers de la culture. Un enjeu essentiel dans un pays où plus de 70% de la population a moins de 30 ans.

Concrètement, Paris va par exemple aider Riyad à la création d’un opéra et d’un orchestre national tandis que l’école de la Fémis accueillera de jeunes cinéastes saoudiens.

Développer la région historique d’Al-Ula

Dans le domaine du tourisme, la France doit également apporter son expertise pour développer la région d’Al-Ula, située au nord-ouest du pays, et particulièrement riche en vestiges archéologiques et paysages d’exception.

Pour le royaume ultraconservateur, l’objectif est double : offrir l’image d’une Arabie plus libérale et ouverte sur le monde, mais aussi capter les touristes du Moyen-Orient et d’Asie alors que le Louvre d’Abou Dhabi a ouvert il y a moins de 6 mois. Le royaume saoudien vise 30 millions de visiteurs d’ici 2030, soit le double d’aujourd’hui.

Abir Abousouleyman est une guide touristique saoudienne. Elle se réjouit de cette coopération et plus généralement du développement du secteur touristique dans son pays, dans le cadre du plan « Vision 2030 » de l’Arabie saoudite.

« Le pays est en train de changer, dit-elle. On a donc une jolie évolution au niveau de la culture, de l’art et du tourisme. Parce que dans la «  Vision 2030″ », le tourisme a une très grande place. On ne peut pas compter toujours sur le pétrole comme seule ressource pour le pays. On doit avoir plusieurs ressources. Et le fait est que nous avons de jolis lieux archéologiques comme Madâ’in Sâlih qui date de 4 000 ans. Donc, pourquoi ne pas en profiter ? Nous avons déjà 3 millions de pèlerins qui viennent visiter La Mecque et Médine donc nous sommes habitués à ce tourisme de masse. La seule différence sera comment on va les accueillir. Pour les pèlerins de La Mecque et Médinequi est très connue, c’est facile, les gens connaissent le lieu par cœur. Ici on a d’autres protocoles pour nos amis les touristes qui viendront prochainement. »

rfi